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 So unexpected...

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Hildegarde Brazier

Hildegarde Brazier

▌Messages : 52

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MessageSujet: So unexpected...   So unexpected... EmptySam 7 Nov - 23:08


    A la faveur de la lune uniquement, Hildegarde travaillait en silence. L’atelier qu’on lui avait assigné au centre de recherches alchimiques connaissait rarement la luminosité. Durant la journée, il était courant que la jeune femme prenne soin de fermer l’accès aux rayons du soleil, car leur éclat alimentait ses migraines. Le feu qui sommeillait en son être lui étant suffisant pour qu’elle ne se refroidisse pas – Hildegarde avait toujours perpétuellement chaud. Et continuellement mal à la tête – elle veillait à ne jamais allumer de feu dans la cheminée. Toujours cette part de peur, et de déférence avec les années, dont elle ne savait se défaire. La sorcière n’utilisait le feu que lorsqu’il lui était vitale, indispensable à son bien être – paradoxalement – à sa magie ou encore lorsqu'il le lui réclamait. Alors pour y voir quelque chose, Miss Brazier achetait des potions de nyctalopes à des potionneux un peu louches et versés dans les vieilles décoctions, puis tout bonnement : ses yeux s’étaient accommodés à la pénombre. Ce soir la lune se montrait assez généreuse en clarté pour permettre à la brune sorcière de travailler tranquillement sans besoin de rien d’autre. Et Hildegarde en profitait. Cela faisait un bon moment qu’elle était penchée et sur ses grimoires, et sur son chaudron, et sur ses ustensils et ingrédients, sa baguette magique piquée dans ses cheveux au milieu de son chignon haut placée sur sa tête, et serré, serré par un sortilège au point de tenir pendant une bonne semaine.
    Depuis le matin l’alchimiste en devenir était plongée là, avec elle-même et son cerveau en ébullition. Seul André le responsable l’avait vue à l'heure du petit déjeuner pour lui donner ses conseils, consignes et autres babillages qu’Hildegarde avait eu à cœur d’appliquer à la lettre – en bonne sorcière, bien comme il fallait, qu’elle était. Ses autres collègues ne s’étaient pas montré prompt à lui rendre visite et pénétrer dans ce bureau sombre, austère et glacial. Voilà qui au moins ne ralentissait pas son travail et c’était tant mieux. La solitude ainsi imposée était ce qui avait permis à Miss Brasier de ne pas fuir les lieux en volant sur son balais dès le premier jour après le bal des fantômes... euh, la cérémonie de rentrée.

    Pour avoir surpris des bruits de couloirs, elle était à présent formelle : c'était bien Gabriel Torredemer qu'elle avait croisé, presque percuté, à cette fameuse cérémonie. En plein divorce, elle n'avait pas la moindre envie de touiller le chaudron de son passé intime en voyant resurgir cet individu. Mais il faudrait faire avec. L'éviter et tout irait bien. Qu'est-ce qu'il fichait là, celui-là, d'abord. Comment avait-on autorisé un olibrius pareil à enseigner ? Il faisait mine d'être un exemple ! Voilà qui faisait doucement rire Hildegarde !Ses pensées deviant sur cet individu lui firent gagner une bouffée de stress et d'agitation. Et la jeune femme maniant le couteau au dessus du cadavre d'un hibou - la malheureuse bête venue lui apporter des parchemins de l'avocat de Magnus concernant son divorce, pas de bol - afin de récupérer des ingrédients nécessaires à ses recherches dévia par inattention et se coupa elle même le doigt. La douleur la fit sursauter, et sortir illico de ses pensées. Une douleur au bas du dos lui rappela qu'elle était debout depuis le levée du jour, une crampe à l'estomac qu'elle n'avait rien avalé. Hildegarde porta sa main à sa bouche, suçota le bout de son doigts avant de se soigner par un sort simple. Elle prit alors la décision de sortir de son atelier. Il faisait nuit, le couvre feu avait été lancé. Elle ne croiserait personne.

    Aussitôt dit, aussitôt fait. Attrapant sa cape, la jeune femme autrefois élève dans ce vaste château reprit avec une facilité surprenante le chemin de ses vieilles habitudes. Pour cause, le troisième étage où elle avait élu domicile pour les recherches en alchimie était aussi celui de la maison du feu. Le destin ne cesserait jamais de lui faire de malicieux clin d'œil. Sa main frôlant les pierres du château sur son passage, saluant une statue, une armure, dévalant les escaliers progressivement jusqu'au sous sol, comme lorsqu'elle avait quinze ans et se défendait de croiser une âme qui vive sur son passage, Hildegarde s'en allait combler le vide de son estomac en s'infiltrant dans les cuisines, directement !Sauf qu'aujourd'hui, elle ne risquerait pas de se faire attraper comme une étudiante par un membre du corps professoral. Ce serait ridicule.

    Hélas ! La fatalité, sa vieille comparse, ne s'agitait jamais très loin de l'ex Miss De Saintluc.Juste devant l'entrée des cuisines. Un bruit de pas, comme le souffle court d'une Hildegarde qui pressentait que l'on n'allait pas la laisser tranquille... pourvu que ce ne soit pas encore ce maudit garde chasse qui l'avait déjà prise en grippe ! Ou pire... Gabriel... Ou pire... des ... a... des adolescents. Hildegarde se surprit à se coller contre le mur, sa longue robe noir se fondant avec elle dans l'obscurité. Réflexe idiot, comme à l'époque.
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Deborah R. Green

Deborah R. Green

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MessageSujet: Re: So unexpected...   So unexpected... EmptyJeu 12 Nov - 22:09

    Deborah était insomniaque, ce n'était un secret pour aucun membre du corps enseignant de Beauxbâtons. Il était de notoriété commune qu'elle prenait, de façon régulière, des potions de sommeil pour trouver le calme et récupérer ses forces lorsque ses nombreuses nuits blanches et autres cauchemars incessants la laissaient exténuée.

    Ses collègues avaient toujours fait preuve envers elle d'une gentillesse et d'une discrétion par dessus tout bienvenue à ce sujet et pour cela, Deborah leur en était très reconnaissante, qu'elle les apprécie ou non.

    Ce soir là, Deborah s'était couchée très vite, dès qu'elle avait terminé ses obligations de professeure. La fatigue, ces derniers jours, avait eu raison d'elle : elle était stressée, pâle et tremblait régulièrement. Après avoir fait son tour de ronde dans les étages inférieurs du château, la jeune femme avait avalée sa potion de sommeil sans rêve d'une seule traite et s'était glissée sous sa couette. Elle n'avait pas eu le temps de songer au bonheur du sommeil, à sa douce quiétude que déjà, elle dormait.

    Avant de se réveiller en sursaut, réveillée par un bruit, lointain, par un souvenir, par une image, par l'impression qui se figeait en elle, parfois, tenace. Une image qui s'accrochait à elle, qui restait gravée dans sa mémoire, même après tout ce temps. Le bruit, la confusion, les gens qui courent, qui hurlent, qui tombent, parfois. Trop souvent. Sa rage, mêlée de désespoir, son désir fou, trop grand, trop intense, de sauver ce château Écossais dans lequel elle a passé quatre années avant de venir en France, à Beauxbâtons. De sauver sa dignité et ses élèves. L'image et le bruit des sorts qui fusent, autour d'elle, qui manquent de la frôler, qui s'éloignent avant de revenir.

    Et puis cet homme qui surgit de la foule, qui s'élance vers elle sans même la reconnaître et le sort qu'elle lui lance, le laissant étendu sur le sol à tout jamais.
    Sa silhouette qui s'éloigne sans reconnaître son père un seul instant.

    Deborah se réveille dans un sursaut, sur un cri, en nage sous sa couette qui l'étouffe, tout à coup. Elle la repousse dans un mouvement d'énervement et se lève rapidement. Besoin de partir, de s'échapper. De prendre l'air.

    Un grognement significatif la rappelle à l'ordre.

    Besoin de manger, aussi. Elle s'approche du petit coin cuisine qu'elle s'est aménagé à grand renfort de sortilèges, se sert un verre d'eau avant de s'emmitoufler dans une cape de laine et de passer une paire de ballerine. Elle a faim. Elle doit s'échapper de cette chambre dans laquelle elle a tout à coup le sentiment d'étouffer.

    Elle s'échappa en claquant la porte de son appartement, sans se préoccuper du fait que peut être, cela va réveiller ses collègues. Tant pis. Rapidement, le bruit feutré des pas de la professeure de Vieille Potion résonna à travers les couloirs déserts, illuminés par endroit par la lueur de la lune. Elle arriva rapidement dans le hall, s'engouffra dans l'escalier qui menait vers les sous sols et très vite, lança un bref Lumos qui …

    … vacilla et s'éteignit aussitôt. Bon. Et dans les sous sols, pas question de se laisser guider par la lune ! Deborah soupira. La fatigue ne l'aidait pas. Elle devait se reprendre, et très vite.
    La jeune femme se laissa guider par ses intuitions et ses souvenirs. Ses allers retours nocturnes jusqu'à la porte qui conduisait aux cuisines étaient fréquents et elle n'eut aucun mal à se mettre sur la voie. Un peu de lumière aurait simplement été … plus agréable. Elle soupira, continua sa marche …

    … jusqu'au moment où elle entendit un souffle, un bruit de tissus, discret mais bien présent, que l'on froisse. Deborah se figea. Bordel ! Pas ce soir là, pas alors qu'elle ne parvenait pas à lancer un stupide lumos ! La demoiselle n'avait pas peur pour autant et ce fut d'une voix forte qu'elle prit la parole.

    « Il y a quelqu'un ? » Pas de réponse. Nouveau soupir. « Oh non, ne jouez surtout pas à ça avec moi. Qui pourrait-ce bien être ? Miss Flamel, peut être ? Ou Monsieur Lefort ! Je n'aurai aucun scrupule à vous retirez des points sur le champ, je vous préviens ! »

    Quoi, comment ça, ce n'était que son amie d'école, celle avec qui elle avait perdu tout contact depuis quelques années ? Oh, ce n'était pas sa faute si le Lumos avait fait choux mort !

    Deborah R. Green a écrit:
    Lumos

    Troll le sort vacille au bout d'une poignée de secondes avant de s'éteindre net


Dernière édition par Deborah R. Green le Jeu 12 Nov - 22:26, édité 1 fois
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L'alchimiste

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MessageSujet: Re: So unexpected...   So unexpected... EmptyJeu 12 Nov - 22:09

Le membre 'Deborah R. Green' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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