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 Alors on danse - Lundi 2 septembre, 21h [Hippo & Colombe]

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Colombe L. Beauregard

Colombe L. Beauregard

▌Messages : 17

Alors on danse - Lundi 2 septembre, 21h [Hippo & Colombe] Empty
MessageSujet: Alors on danse - Lundi 2 septembre, 21h [Hippo & Colombe]   Alors on danse - Lundi 2 septembre, 21h [Hippo & Colombe] EmptyDim 4 Oct - 11:32

© made by Islande


Hippolyte vs Colombe

Alors on danse


Comme chaque année, Colombe ne savait pas si elle était ravie d’être revenue au château, ou déçue d’avoir quitté Paris. Elle avait passé une première nuit affreuse. Les ronflements des moteurs de voitures qui l’avaient bercée chaque soir durant ces deux derniers mois avaient été remplacés par les ronflements de sa voisine de dortoirs. Elle allait devoir s’y réhabituer. Comme elle allait devoir s’habituer à nouveau à porter cet uniforme tellement identique aux autre, s’habituer à s’asseoir derrière une table en bois pour écouter les professeurs des heures durant, s’habituer à la nourriture bretonne, s’habituer au calme de l’île. Mais elle savait qu’elle s’y ferait bien vite. Comme chaque année. Elle appréciait déjà l’odeur des embruns qui venaient jusqu’à l’école, porté par les vents marins. Elle appréciait les paysages qui s’étalaient devant elle et cette impression d’être dans un lieu coupé du monde, coupé de tout. Sans perdre de temps, elle avait déjà commencé à noircir son nouveau carnet à dessin. Toujours est-il que, à la fin de sa première journée de cours, Colombe était aussi épuisée qu’excitée. Elle hésitait très sincèrement entre redescendre dans son dortoir et se laisser tomber dans son lit comme une larve pour dormir pendant les douze prochaines heures ou se lancer dans une petite promenade de reconnaissance, histoire de voir si les lieux qu’elle chérissait dans cet endroit n’avaient pas changé, ou bougé, ou disparu durant les vacances. Elle opta pour la deuxième solution. Après tout, elle aurait tout le temps de se reposer plus tard. Elle avait des tas de moments libres dans son emploi du temps. Oui, d’accord, c’était du temps de travail personnel. Mais bon. Une fois de temps en temps, elle pouvait bien en profiter pour dormir non ? Non ? Peu importait, elle aviserait plus tard. Pour l’heure, voilà Colombe qui quittait la salle de réception, prête à redécouvrir son école.

D’un pas plein de grâce, et un peu lourd de fatigue quand même, elle monta les escaliers qui menaient au premier étage, ses souliers claquant sur le marbre. L’infirmerie était toujours présente. Ce n’était pas tellement que Colombe appréciait passer du temps au milieu des potions médicinales et des onguents étranges. Mais disons que quand on a une nette propension à causer des accidents magiques, il faut s’attendre à se retrouver à l’infirmerie un peu plus souvent que le commun des mortels. La bibliothèque non plus n’avait pas bougé, ce qui était une excellente nouvelle. Quel meilleur endroit, pour étudier, que ce sanctuaire de la connaissance. Elle allait pousser son excursion jusqu’à la volière mais elle s’arrêta sur la première marche. Elle avait cru entendre, venant de l’autre bout du couloir, un filet de musique. La salle qui se trouvait là pas, tout au bout du couloir, Colombe la connaissait bien. Si elle ne l’avait pas incluse dans son repérage du premier jour, c’est qu’elle ne devait plus y mettre les pieds, désormais. C’était l’une des mauvaises nouvelles de son passage en second cycle. Terminé, les cours optionnels qu’elle aimait pourtant suivre plus que tous les autres. Les cours d’expression artistique en faisaient partie.

Pourtant, poussée par la curiosité, elle redescendit la marche sur laquelle elle s’était perchée et avança à pas de loup jusqu’à l’entrebâillement de la porte par lequel s’échappait les notes. Son regard tomba aussitôt sur celui qu’elle s’attendait à trouver là, à une heure pareille. Le professeur Dorleac était en plein entrainement. Sans oser entrer, Colombe se contenta de rester là, discrète, tentant de ne pas déranger son professeur. Elle observait avec admiration les mouvements gracieux et fluides de l’homme qui évoluait avec une facilité déconcertante. Colombe se débrouillait bien, mais jamais elle n’aurait la prétention de dire qu’elle arrivait à la cheville de son professeur. C’était lui qui lui avait tout appris. Oh, elle avait quelques bases, quelques souvenirs des cours pris dans son enfance. Mais lorsqu’elle avait commencé les cours avec Hippolyte Dorléac, elle était passée au niveau supérieur. Elle avait progressé vite, grâce à lui. Il lui avait fait aimer la danse, au point qu’elle profitait de son temps libre, régulièrement, pour s’entrainer seule.

Colombe était si perdue dans la contemplation de la chorégraphie exécutée par son professeur qu’elle fut surprise que, au bout d’un moment, il finisse par la remarquer, glissée dans l’ouverture de la porte.

‘’ Oh euh … excusez-moi professeur. Je … j’ai juste entendu la musique alors … ben je voulais juste jeter un coup d’œil. Mais je vais ... oui, je vais y aller. Je m’en vais. ‘’

Elle eu une grimace désolée, un peu honteuse de s’être laissée aller à sa curiosité. Après tout, elle n’avait pas grand-chose à faire à cette heure dans les couloirs. Et puis, elle craignait qu’il n’imagine qu’elle était venue l’espionner. Ou qu’il imagine elle ne savait quoi d’autre. En tout cas, elle craignait que sa présence ne dérange. Elle préférait tourner les talons.

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Hippolyte A. Dorléac

Hippolyte A. Dorléac

▌Messages : 52

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MessageSujet: Re: Alors on danse - Lundi 2 septembre, 21h [Hippo & Colombe]   Alors on danse - Lundi 2 septembre, 21h [Hippo & Colombe] EmptyMer 7 Oct - 22:32

Alors on danse
Hippolyte & Colombe

Il faut être honnête : à Beauxbâtons, on s’ennuyait facilement. Surtout quand on s’appelait Hippolyte Dorléac. Pas de soirée mondaine, pas de cocktail chic, pas de défilé de mode, pas de spectacle ni d’exposition. Que des élèves partout et toute une vie articulée autour d’eux. Heureusement, Hippolyte pouvait compter sur Adèle avec qui il allait boire quelques bouteilles dans les terres bretonnes. Mais même combinées avec quelques petites drogues ingurgitées ici et là, ces sorties nocturnes n’étaient pas suffisantes. Alors l’ex champion de Quidditch passait le plus clair de son temps dans sa salle de danse, son « antre » comme il aimait la surnommer.

C’était une salle assez grande, lumineuse, presque entièrement vide, entourée par une série de miroirs. Des barres horizontales étaient installées ici et là, parfaitement symétriques. Il ne manquait qu’une horde de tutus pour que cette salle ait l’air sortie d’une école de danse réputée. Chaque soir, sauf en cas de cuite monumentale aux côtés de son acolyte, Hippolyte venait ici pour s’entraîner, faire du sport et danser, avec l’éternelle image de sa mère qu’il imaginait danser à ses côtés. Ils n’avaient jamais dansé ensemble sur scène, devant un public. Le résultat aurait été époustouflant. Bref, Hippolyte oubliait ainsi tout ce qui lui manquait à l’école, et l’état d’alerte dans lequel se trouvait régulièrement son entre-jambe, faute de trouver ici de quoi se mettre sous la dent. À défaut de se taper quelqu’un, il avait au moins tout le loisir de taper sur les autres. Rien de tel que de martyriser ces pauvres petites têtes blondes pleines de poux et de miasmes.

Ce soir-là, donc, Hippolyte s’était à nouveau isolé dans son antre et avait commencé par une série d’échauffements. Comme à son habitude, il travaillait en musique, sur les airs de Broadway qu’il affectionnait tant. L’ambiance était bien plus joyeuse que pendant les entraînements des Faucons, lors de sa carrière de poursuiveur : c’était à celui qui transpirerait le plus, qu’il soulèverait le poids le plus lourd et qui ferait le plus de pompes. Les Faucons étaient comme ça, toujours à en faire trop.

Il fut dérangé dans ses exercices : une silhouette féminine qu’il connaissait bien venait de se faufiler dans la salle et se reflétait dans les miroirs. C’était sa meilleure élève en cours de danse, talentueuse et passionnée, à tel point qu’Hippolyte avait toléré qu’elle soit une catastrophe ambulante sur le dos d’un balai. Ce qui, avouons-le, était un véritable exploit.

- Colombe. Entrez.

Il ne lui adressa qu’un bref regard – imperceptible, d’ailleurs. Pourtant, il était content de la voir. Si, si, promis. Il attrapa une serviette pour essuyer les quelques gouttes qui avaient perlé sur son front et s’installa sur une chaise. La seule chaise de toute la salle, qui lui était toujours réservée. Les élèves pouvaient bien s’asseoir par terre, flûte. Le silence s’abattit pendant quelques instants puis la voix caverneuse du professeur résonna dans la pièce, sa silhouette entourant celle de Colombe dans tous les miroirs, à gauche, à droite, en face, derrière.

- J’espère que vos vacances ont été mises à contribution. Mettez-vous à la barre et étirez-vous.

Non, elle n’avait pas le choix.



© Gasmask
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