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 Un, deux, trois, allons dans les bois [Irwin&Solas ; 23h30]

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Solas M. Florentin

Solas M. Florentin

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MessageSujet: Un, deux, trois, allons dans les bois [Irwin&Solas ; 23h30]   Un, deux, trois, allons dans les bois [Irwin&Solas ; 23h30] EmptyDim 11 Oct - 23:48

La nuit enveloppait l’île de Batz d’un délicat voile de velours noir, constellé de milliers de perles brillantes. Le vent charriait l’écho lointain du fracas des vagues et déposait un petit goût de sel sur les lèvres.

Les promenades nocturnes avaient un charme que Solas appréciait tout particulièrement. Il aimait la fraîcheur, les bourrasques qui fouettaient son visage et ébouriffaient ses cheveux, se frayant un passage glacé sous sa chemise, les hululements des hiboux qui résonnaient depuis la tour de l’Académie… Des centaines de petits bruits ricochaient tout autour de lui, perturbant le calme apparent de la nuit, et réconfortaient son esprit. Quelle heure était-il ? Vingt-trois heures, vingt-trois heures trente ? Il sentait la fatigue accumulée au fil des premiers jours de cours battre sous ses paupières, mais il ne voulait pas se coucher. Pas encore. Il avait besoin de temps pour remettre ses pensées en ordre.

La rentrée s’était très bien déroulée, et il avait déjà commencé à donner des cours. De nouvelles têtes avaient capté son attention, et il avait hâte d’apprendre à connaître tous les nouveaux élèves et ce qu’ils aimaient, ce qu’ils détestaient et ce qu’ils voulaient faire plus tard. En aurait-il seulement le temps, souffla une voix pernicieuse dans son oreille ? Eh bien... Il n’en avait aucune idée. Le temps était une notion floue. Fuyante. Une notion à laquelle il préférait ne pas penser. C’était bien plus rassurant de songer à la chaleur que lui procuraient les éclats de rire et les regards de petits chatons abandonnés des élèves, au plaisir qu’il tirait à leur enseigner son savoir (même si leurs petits cerveaux étaient parfois bien hermétiques), et au cocon de sécurité et de bonheur que représentait Beauxbâtons. Il devait s’y raccrocher, coûte que coûte, et ne pas se laisser envahir par la peur ou le désespoir. De toute façon, la peur, c’était pour les faibles, et il n’était pas faible !

Ses pas le menèrent à la Forêt des Lutins, et il décida de s’arrêter un peu sous un arbre. Sa « ronde » n’avait rien d’officiel ; ce soir, c’était le professeur de divination qui était de corvée. Il n’était là que parce qu’il en avait envie, ce qui voulait dire : pas de traque aux élèves ! C’était un sport qu’il affectionnait, mais là, le bouton « off » était enclenché, et il avait tout à fait le droit de se reposer et de passer les prochaines heures au même endroit, à faire ce qu’il avait envie de faire !

Il sortit de son sac en bandoulière un manuel d’alchimie qu’il avait trouvé au fin fond de la bibliothèque, et l’ouvrit au hasard. L’ouvrage était rongé aux mites, et dégageait un parfum de renfermé qui prenait à la gorge, mais cela ne dérangeait pas le sorcier. Tant que ça parlait de mélanges alchimiques aux propriétés mystérieuses, ça lui allait ! Il sortit également sa baguette pour pouvoir s’éclairer. Il allait commencer sa lecture, confortablement calé dans l’herbe, lorsqu’un craquement lui fit redresser la tête.

« Il y a quelqu’un ? » demanda-t-il à tout hasard, refermant son bouquin dans un nuage de poussière qui manqua de le faire éternuer.

Peut-être était-ce un animal errant ? Le chat de la directrice qui s’était ENCORE perdu ? Un crapaud dont le propriétaire avait tenté de se débarrasser ? (Solas en ramassait à la pelle, des comme ça, et devait généralement menacer l’élève de faire du batracien un ingrédient pour le prochain cours de potions pour qu’il daigne récupérer son animal visqueux et baveux) Un lutin farceur ?

« Sortez de votre cachette, je ne compte pas vous transformer en bouillie et vous assaisonner avec du ketchup ! A moins que vous ne soyez une sorte de créature bien décidée à me couper en deux, auquel cas je vous remercierai de rester où vous êtes. »

Etait-ce suffisant ? Ahem, il avait quelques doutes. Mais bon, il était prof, il avait sa baguette et un livre de trois kilos à portée de main, il était en sécurité !


Dernière édition par Solas M. Florentin le Sam 19 Déc - 11:52, édité 1 fois
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Irwin D. Rossignol

Irwin D. Rossignol

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MessageSujet: Re: Un, deux, trois, allons dans les bois [Irwin&Solas ; 23h30]   Un, deux, trois, allons dans les bois [Irwin&Solas ; 23h30] EmptyVen 18 Déc - 11:15

    Irwin comatait.

    Il s’était couché tôt, ce soir-là, tentant de récupérer. Ses premiers jours à Beauxbâtons s’étaient avérés complexes. Il était perdu, désorienté, pas à son aise du tout, malgré les efforts d’Alan, le préfet, pour qu’il parvienne à prendre au plus vite ses repères. Après à peine une semaine passée dans ce qui serait, pour les huit prochaines années – cette réalité l’étourdissait – sa nouvelle école, le garçon était épuisé. Aussi Irwin n’avait pas fait grand cas de l’heure, du jour, de la pile de devoirs qui commençait, déjà, à grimper. Après le repas – plantureux, délicieux : il fallait bien trouver des points positifs à sa nouvelle existence – l’élève de la maison de l’Eau avait étouffé un bâillement, puis un second. Suivant discrètement un groupe de troisième année de sa maison, il était une nouvelle fois rentré dans sa salle commune en essayant de mémoriser le chemin.

    Echec fracassant. Irwin avait passé l’entrée après eux et s’était aussitôt réfugié sous la chaleur de sa couette. Là, ça allait mieux. Nettement mieux.

    Et puis quelque chose l’avait tiré du sommeil. Quoi ? Le garçon n’en avait pas la moindre idée. Un bruit dans le dortoir l’avait réveillé. Des pas. Un ricanement. Il avait du mal à croire que l’un de ses camarades ne puisse être à même de préparer un mauvais coup … Il avait senti un léger tissus sur son visage et l’instant suivant, il s’endormait aussi lourdement qu’une masse.

    Et à présent, Irwin comatait. On le tenait par les jambes et le buste et il n’était plus dans le château : c’était là la seule chose dont le garçon était certain. Il faisait froid et le vent soufflait fort. Une branche craqua, des feuilles balayèrent son visage. Une forêt ? Irwin fronça les sourcils. Il voulut parler, mais un morceau de tissus l’en empêcha. Il n’en fallut pas d’avantage pour que le garçon ne soit terrorisé.
    A côté de lui, les garçons qui l’avaient tiré du lit ne parlaient pas. Ils n’avaient pas plus le droit qu’Irwin d’être là : faire le mur était formellement prohibé par le règlement de l’école. Car ces grands dadais étaient forcément des élèves : comment seraient-ils entrés dans le dortoir, sinon ? Il s’agissait même certainement d’élève de sa maison.

    Sa crainte grandit d’un seul coup. Il était parti, il avait fui son collège et ce grand con qui avait voulu lui faire du mal, qui lui avait promis de le tuer parce qu’il était différent. Et voilà qu’on venait le tirer de son lit en pleine nuit, qu’on l’endormait à l’aide d’un sortilège ou d’un stratagème moldu, comme ils le disaient tous si bien, dans cette école, pour aller dépecer sa carcasse en … non, peut-être pas. Rester positif. Après tout, il ne s’agissait peut être que d’un … d’un rite de passage, ou quelque chose de cet acabit. Alan ne lui en avait pas parlé. Ni aucun professeur. Il fronça les sourcils, tâcha d’ignorer les larmes qui noyaient ses yeux et son visage.

    Au loin, il crut entendre un ricanement sournois.

    Et puis on le lâcha sans douceur sur le sol. Quelqu’un lui enleva le morceau de tissus qui faisait office de baillon de fortune et enfin, on parla.

    « Allé, Rossignol. Arrêtes donc de te faire dessus et démerdes-toi pour rentrer à l’école. On est pas des salauds, tu sais … on a pensé à prendre ta baguette magique. Histoire que tu puisse au moins tenter un lumos. » Ricanements. Irwin revoyait Kevin, dans la cours du collège, sa hargne, sa haine dans les yeux, il entendait sans soucis les mots qu’il lui avait craché au visage. Irwin se dit qu’il préférait peut être ça. Kevin et sa haine plutôt que d’être perdu, égaré en pleine forêt. Sans compter que cette fois, Sasha ne serait pas là pour venir le chercher … « T’es dans la foret des lutins. Allé ! On se retrouve dans la salle commune, mon pote ! On t’attendra. Histoire de vérifier que tu sois parvenu à revenir. Seul. »

    La menace était à peine voilée. Irwin frémit, hocha stupidement la tête. L’instant suivant, les garçons étaient parti. Il n’avait même pas eu le temps de voir combien ils étaient.

    Le garçon ne resta pas seul bien longtemps. La forêt des lutins était un lieu qui ne lui parlait pas. Il ne savait pas non plus ce qu’était un lutin selon les sorciers – et ne voulait pas le savoir. Tout ce qu’il voulait, c’était marcher et rentrer. Vite. Resserrant sa prise sur sa baguette magique, qu’on lui avait fort heureusement collé entre les mains, il souffla un grand coup.

    « Lumos. »

    Le rayon de lumière était mince et faiblard mais au moins, il était présent. Irwin soupira. Il marcha vite, écrasa une branche et se figea en entendant une voix d’homme non loin de lui. La voix ne lui étit pas étrangère et un bref instant, Irwin eut l’espoir fou que ce soit son père, qu’il ait pu le retrouver, qu’il allait le ramener à la maison … C’était impossible. Timidement, à tout petits pas, Irwin s’approcha de la voix, mort de peur.

    Et se retrouva nez à nez avec Solas Florentin. Bon. Il allait prendre la soufflante du siècle, mais au moins, Irwin rentrerai à l’école en un seul morceau. Il soupira de soulagement …

    … avant de fondre littéralement en larmes.



Lumos a écrit:
Passable un mince rayon de lumière sort de la baguette d'Irwin, mais il est trop faible pour bien éclairer la scène.


Dernière édition par Irwin D. Rossignol le Ven 18 Déc - 11:22, édité 2 fois
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L'alchimiste

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MessageSujet: Re: Un, deux, trois, allons dans les bois [Irwin&Solas ; 23h30]   Un, deux, trois, allons dans les bois [Irwin&Solas ; 23h30] EmptyVen 18 Déc - 11:15

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