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 Du vin et des profs | Debo&Solas, 01/09, le soir

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Solas M. Florentin

Solas M. Florentin

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MessageSujet: Du vin et des profs | Debo&Solas, 01/09, le soir   Du vin et des profs | Debo&Solas, 01/09, le soir EmptyJeu 1 Oct - 23:50

« Je sais, c’est le jour de la rentrée, vous avez tous très envie de passer la nuit à faire la fête et à manger des marshmallows, mais il est l’heure de se coucher ! Sinon, vous ne serez pas en pleine forme pour vos premiers jours de cours ! » Solas Florentin essayant de faire régner l’autorité dans la salle commune des élèves de la maison de l’Air, 1er acte. « Je vous préviens, je resterai ici jusqu’à ce que vous soyez tous dans vos lits, et je ne bougerai pas de la soirée ! N’essayez pas de redescendre quand j’aurais le dos tourné, car ce moment n’arrivera jamais ! »
Des grommellements retentirent un peu partout, mais les étudiants s’exécutèrent, emportant dans leurs dortoirs leurs affaires et les paquets de bonbons et de gâteaux qui circulaient dans la salle commune depuis le début de la soirée.

Le samedi 1er septembre touchait à sa fin. Après la répartition et les discours qui l’avaient ponctués, Solas avait emmené ses troupes dans leur salle commune afin de leur présenter leur nouvelle demeure pour les semaines à venir. Après un rapide tour des lieux, il leur avait proposées de partager quelques confiseries en discutant sagement, puis d’aller se coucher. Certains avaient semblé assez réticents à l’idée de ce programme pas très funky (ceux qui voulaient probablement profiter de l’effervescence de la rentrée pour faire le mur et braver à peu près l’intégralité du règlement intérieur en l’espace d’une nuit), mais le professeur n’avait pas baissé les bras et avait fini par obtenir gain de cause. Bon, peut-être que les menaces de retenue y étaient pour quelque chose, mais laissons ce genre de détail demeurer dans le silence !

Lorsque la salle fut complètement déserte, le professeur esquissa un sourire, remit en place sa cravate violette, posa une cape sur ses épaules… et partit de là en toute discrétion, les mains dans les poches.
Quoi ?! Vous pensiez vraiment qu'il passerait sa nuit à camper dans la salle commune, alors que la soirée ne faisait que commencer ? (Certes, ça lui arrivait parfois, mais il ne fallait pas non plus abuser des bonnes choses !)

Il sortit de Beauxbâtons sans rencontrer âme qui vive et transplana à Roscoff, dans les bas quartiers de la ville. Là, il se dirigea tranquillement vers un petit pub coincé dans l'obscurité et la dépravation, duquel s’échappaient de grandes volutes de fumée bleutée et dont la devanture affichait discrètement le nom : « L’Embuscade ». Sans la moindre hésitation, il s'y engouffra. Ce qu’un digne représentant de l’équipe professorale de Beauxbâtons pouvait fabriquer dans ces lieux bouillonnants de vicissitude ? Rien de mal, voyons ! L’Embuscade était simplement l’endroit où l’on buvait le meilleur vin rouge de toute la Bretagne. Et il avait envie d’un verre de vin rouge. Tout simplement. Certes, la décoration du pub était légèrement douteuse, avec ces tableaux dans lesquels dansaient langoureusement de séduisantes nymphes dépoitraillées, mais au moins il était sûr de pouvoir savourer son verre en toute tranquillité !

Il s’installa à une table libre, à l’ombre d’une alcôve protégée par un paravent violet foncé, et passa sa commande auprès d’une jeune femme qui fixait un peu trop intensément à son goût les veines qui palpitaient sur son cou. Une fois qu’il fut servi, il se laissa confortablement choir contre son siège rembourré de velours et porta la coupe à ses lèvres. Le vin était âcre, capiteux. Un délice. Il ne manquait plus que…

Une silhouette passa devant le paravent, interrompant le professeur dans ses pensées. Un sourire malin, un sourire de poule qui vient de découvrir qu'elle a pondu un oeuf en or, vint aussitôt se glisser sur son visage. « Vous cachez bien votre jeu, Miss… » lança-t-il, dissimulé dans la pénombre. Le vin avait déposé ses touches de pourpre sur ses lèvres.
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Deborah R. Green

Deborah R. Green

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MessageSujet: Re: Du vin et des profs | Debo&Solas, 01/09, le soir   Du vin et des profs | Debo&Solas, 01/09, le soir EmptySam 3 Oct - 23:41

    Deborah était une professeur exigeante, qui aimait que les choses soient claires, les explications limpides – et respectées ! Il fallait que ça file droit, ni plus, ni moins. Mademoiselle Green aimait que ça file droit, tout simplement, et exigeait de ses étudiants un respect et une discipline exemplaire. Elle ordonnait, ils exécutaient. Fin de l'histoire.

    Et le soir de la rentrée ne faisait pas exception. Les plus âgés s'y étaient fait. Lorsque Mademoiselle Green arrivait dans la salle commune, se raclait la gorge et croisait les bras, les sourcils froncés et la mine impatiente, ils savaient pertinemment qu'il était l'heure de se taire, de ranger leur bazar et de filer. En laissant la salle commune en ordre ! C'était là une obligation que tous devaient apprendre très rapidement.

    Ce soir là, lorsqu'elle passa l'entrée de la salle commune, la réaction ne se fit pas attendre. Miss Delune, la préfète des étudiants de la Terre, donna le signal en fermant son livre d'Alchimie dans un claquement sonore.

    « C'est parti, bande d'asticots. » Elle forçait le trait, prenait un malin plaisir à se faire passer pour une personne hautaine, un petit peu rebelle et au dessus de tout le monde. C'était la manière de Juliette Delune pour se faire respecter – et Deborah Green était très fière d'elle. « Tout le monde range ses affaires et file dans son dortoir. Sans me laisser toutes vos merdes à ranger, merci bien …
    - Veuillez surveiller votre langage, Miss Delune. Du nerf, tout le monde. Je repasse dans 5 minutes, je ne veux voir aucune lumière dans les parages. Les parties communes des dortoirs, couloirs et salles de bain doivent être absolument silencieuses. Je vous aurait prévenu ! »

    Elle laissa courir un regard impétueux sur l'assemblée et claqua dans ses mains. Lorsqu'elle revient, cinq minutes plus tard, les appartements des étudiants de la Terre étaient silencieux. Oh ! Deborah se doutait que les plus grands apposaient un sortilège anti bruit sur la porte de leur dortoir. Pour tout dire, elle s'en moquait pas mal, tant qu'ils ne dérangeaient pas les plus jeunes et se comportaient correctement le lendemain. Sur un sourire satisfait, elle s'emmitoufla dans une épaisse cape d'un beau vert émeraude avant de quitter le château. Quelques minutes plus tard, la demoiselle avait transplaner dans un craquement sonore, direction les quartiers sud de Roscoff.

    Deborah Green aimait la pénombre, le soir, le vent qui s'engouffrait dans ses cheveux. Le mystère avait toujours fait parti de son quotidien … tout comme les escapades nocturnes, les recoins isolés et les bars où la clientèle n'était pas toujours très recommandable. Après sa sortie de l’hôpital, elle les avait même un petit peu trop fréquenté, ces établissements fort peu reluisants … Aucune des rencontres qu'elle aurait pu y faire ne lui faisait peur, cependant. Deborah n'avait pas été auror pour rien – et elle était particulièrement douée pour passer inaperçue lorsqu'elle le voulait.

    Était-ce le cas ce soir là ? Elle n'en savait trop rien.

    Elle déambula un instant dans les ruelles sombres, dissimulant son visage dans l'ombre du capuchon de sa cape, ignorant les quidams qui l'interpellaient, jusqu'à arriver devant la porte de l'Embuscade. L'endroit avait une horrible réputation, et cette pensée arracha un sourire à Deborah. Elle passa la porte et alla directement au comptoir. La vendeuse était nettement plus découverte qu'elle mais ne sembla pas une seule seconde offusquée que Deborah ne découvre pas son visage. Ici, elle avait l'habitude … la clientèle était souvent étrange, et Deborah ne serai pas la première à dissimuler ses traits … Elle commanda un Blue Roscoff, eut un sourire taquin qu'elle dévoila légèrement lorsque la vampire effleura la paume de sa main en le lui donnant.

    « Merci. »

    Et elle tourna les talons pour aller s'installer dans le fond de la salle, à l'abri d'une alcôve, dissimulée dans la pénombre, comme à son habitude …

    … lorsqu'une voix qu'elle ne connaissait que trop bien ne la poussa à s'interrompre. Allons donc ! Florentin était le professeur de potion et d'alchimie. Il avait un je-ne-sais quoi qui insupportait Deborah au plus haut point. D'une manière générale, les deux collègues ne s'entendaient guère. Quoi qu'il en soit, Solas Florentin était la dernière personne que Deborah s'attendait à trouver ici ! Elle retint avec difficulté un soupir excédé avant de se tourner vers lui, découvrant son visage en retirant son capuchon. Bonne joueuse, Deborah lui adressa un sourire mi taquin, mi séducteur, et s'installa sans la moindre gêne à la table de son collègue. Elle déposa son verre devant elle, croisa les jambes et se pencha vers son collègue, mutine.

    « Allons donc ! Je ne sais pas si vous êtes en mesure de me faire ce genre de rélexion, Solas Florentin … » Elle utilisait une voix caressante qui, elle le savait, tendait à mettre ses interlocuteurs mal à l'aise. Deborah était joueuse – adepte d'une forme de jeu bien particulier, pas forcément très clair, pas forcément très apprécié de tous. Qu'importe ! « Tout le monde sait que je n'ai pas un passé des plus nets, n'est-ce pas ? Ma présence ici ne doit pas surprendre bien grand monde. Mais vous ! Émérite professeur à l'Académie de Beauxbâtons ! » Œillade discrète. « Si Madeleine Moreau savait cela ! Êtes vous certain de tenir à votre poste, Solas Florentin ? »

    Et elle porta son verre à ses lèvres, avalant une gorgée du liquide couleur azur sans quitter un seul instant son collègue du regard, son sourire s'élargissant un petit peu d'avantage à chaque instant.Cette soirée ne s'annonçait pas comme prévue, mais elle promettait néanmoins d'être intéressante !
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Solas M. Florentin

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MessageSujet: Re: Du vin et des profs | Debo&Solas, 01/09, le soir   Du vin et des profs | Debo&Solas, 01/09, le soir EmptyMer 7 Oct - 0:27

Les yeux de Solas se posèrent sur le verre de sa collègue. Bleu électrique. Ça faisait un drôle de contraste, à côté de sa propre boisson à la robe sombre, ponctuée de reflets pourpres.

Il soutint le regard de la jeune femme, ainsi que son sourire. Il y avait un « je ne sais quoi » (comme disaient les Anglais What a Face) d’exaspérant, dans ce retroussement de lèvres que lui offrait généreusement Miss Green. Et pourtant, Solas ne s’exaspérait pas facilement ! Généralement, c’était même plutôt l’inverse : même un mammouth rose à pois bleus au beau milieu de ses appartements aurait eu du mal à le faire sourciller. Mais un mammouth n’était rien, à côté de la créature qui prenait place face à lui ! Qu’à cela ne tienne : Solas aimait les défis, et celui que lui offrait actuellement Deborah Green (à savoir : « réussir à faire sortir l’autre de ses gonds le premier, en perdant un minimum de plumes dans la bataille ») lui plaisait.

Deborah Green était arrivée à Beauxbâtons en même temps que lui, et… il n’y avait jamais vraiment eu beaucoup d’alchimie, entre eux. Plutôt de l’acide. Corrosif. Et brûlant. Un peu comme le vin que continuait de savourer Solas, et qu’il sentait cascader dans ses veines en une onde tumultueuse. Néanmoins, malgré l'atmosphère qu'il pouvait presque sentir se glacer lorsqu'elle s'adressait à lui, son sourire ne se figea pas. Et pourtant, les paroles de la sorcière et ce ton désagréablement caressant qu’elle employait, et qui lui donnait l’impression d’être un chat que l’on essayait d’apprivoiser en agitant une sardine sous son nez, pour mieux l’enfermer dans un sac et le jeter dans un ruisseau, ne lui disaient rien qui vaille ! Heureusement que le Solas Florentin sauvage avait plus d'un tour dans son sac...

« Votre passé ne vous dispense pas de faire preuve de professionnalisme, et de ne pas abandonner vos élèves pour déguster des cocktails dans des lieux douteux. » Coucou, un hôpital et une charité se dissimulent dans cette pièce, saurez-vous les retrouver ? Il laissa planer un léger silence, et ajouta joyeusement : « En revanche, je me demande qui Madame Moreau croirait, entre une sorcière qui affirme à voix haute avoir un passé douteux et qui se promène avec une capuche sur la tête, et un professeur souriant, aimable, et qui a plusieurs témoins qui peuvent affirmer qu’il a passé toute la nuit dans la salle commune des élèves de sa maison, à feuilleter un grimoire de potions. »

Ca, c’était l’avantage d’offrir des bonbons à ses élèves : on pouvait facilement les acheter pour une poignée de sucreries. Et leur faire affirmer avec entrain que oui, bien sûr, Monsieur Florentin avait passé toute la soirée à les surveiller, pourquoi donc ??!

Il reprit une gorgée de vin et en savoura toute l’âcreté.

« J’espère donc que vous saurez rester discrète sur les évènements qui se dérouleront ce soir. Mais je vous remercie d’avoir admis que j’étais un professeur émérite. »

Ses yeux bruns pétillèrent.

Il s’enfonça un peu plus dans son siège, finissant les dernières gouttes qui gisaient au fond de son verre. Il n’était pas un gros buveur, mais il appréciait le goût du vin, et la sensation d’allégresse qui s’emparait de ses sens après quelques gorgées. Il préféra cependant ne pas prendre de second verre : il lui fallait un minimum de lucidité, pour affronter le dragon. AHEM, pour affronter Deborah Green, mille excuses.

 « Mais dîtes-moi, mademoiselle, que venez-vous faire dans les environs ? Si vous aimez les mixtures bleues, je pourrais vous en préparer avec grand plaisir, j’ai le matériel adéquat dans mes appartements, et je suis plutôt fort en mélanges. Ils seront probablement bien meilleurs que celui que vous avez dans la main, et cela vous évitera de sortir à une heure pareille pour vous en procurer. On ne sait jamais, vous pourriez faire une mauvaise rencontre, au gré de vos pérégrinations nocturne. Et, en tant que collègue, je me sentirais infiniment responsable s’il devait vous arriver quelque chose. »

La légère griserie qui se propageait dans ses veines consolida son sourire.
Derrière les paravents, des silhouettes passaient, riaient, prenaient des verres, et personne ne leur accordait la moindre attention. Aaah, si la directrice de Beauxbâtons avait pu être témoin de la scène… Solas n’aurait pas donné cher de leurs peaux, mais l’expression qui se serait affichée sur le visage de la sorcière aurait été mythique !
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Deborah R. Green

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MessageSujet: Re: Du vin et des profs | Debo&Solas, 01/09, le soir   Du vin et des profs | Debo&Solas, 01/09, le soir EmptyLun 26 Oct - 14:52

    Deborah, détestable à souhait, souriait. Elle se savait dans son bon droit : la professeure, en effet, n'était pas en charge d'une quelconque ronde cette nuit et elle était partie après s'être assurée du fait que tous ses étudiants étaient dans leurs dortoirs, calmes et silencieux … presque silencieux. Après tout, c'était la rentrée ! Même Miss Green pouvait comprendre que certains étudiants avaient envie de bavarder un petit peu avant de s'endormir. Quoi que puisse dire – et penser – Mr Florentin, elle était une professeure responsable, qui faisait confiance à ses élèves. Son petit discours ne l'atteignait donc pas plus que ça. Son sourire s'agrandit un petit peu d'avantage lorsqu'il évoqua la directrice de l'établissement ainsi que le statut, Ô combien ironique, qu'elle lui avait donné.

    « Je n'en croyais pas un mot. Madame Moreau me fait confiance, Solas … et qui vous dit que je n'ai pas de témoins ?! » Léger clin d’œil. Une nouvelle fois, sa voix se faisait caressante. Oh, elle savait parfaitement que son collègue n'aimait pas cela. Cette attitude, cette proximité, soudainement, son contact, tout simplement ! Solas et Deborah n'étaient pas fait pour s'entendre et ne le seraient sans doute jamais. Il leur arrivait pourtant bien souvent de flirter avec les limites de leur relation, de se chercher, de vouloir faire pression l'un sur l'autre, ni plus ni moins.

    Et leurs joutes verbales laissaient toujours Deborah enchantée.

    La sorcière croisa les jambes, avala rapidement une gorgée du liquide bleu avant de sourire encore un petit peu d'avantage lorsqu'elle senti la brûlure du cocktail le couler le long de sa gorge. Le Blue Roscoff était fort, sûrement trop pour la respectable professeur qu'elle était – encore plus le soir de la rentrée – mais Deborah aimait la chaleur qu'elle sentirait bientôt se répandre dans son corps et le frisson qui la saisirait lorsque l'alcool commencerait à faire effet.

    Sans compter qu'elle n'avait jamais vraiment été copine avec les règlements, préférant de très loin les interdits, plus séduisants, plus attractifs ! Elle allait se mettre à parler lorsque son collègue voulu savoir ce qu'elle faisait ici et mettait en avant le fait qu'il pourrait être dangereux, pour une femme seule, de passer la soirée dans divers lieux plus ou moins fréquentables … tels que les Quartiers Sud de Roscoff. Nouveau sourire. Deborah secoua la tête, sans vraiment savoir si son collègue se moquait d'elle et de ses capacités, s'il était sérieux, s'il était ironique. Qu'importe. Elle avait plus d'un tour dans son sac et Solas Florentin le savait parfaitement. Se contentant pour l'instant d'un sourire, elle interpella une jeune femme qui, elle le savait, travaillait ici pour lui demander de leur rapporter quelques petites choses à grignoter. Miss Gladez, la serveuse, sourit avant d’opiner du chef. Elle connaissait Deborah et son métier. Alors qu'elle s'éloignait, Lena Gladez savait déjà parfaitement ce qu'elle rapporterai à ces deux clients.

    Deborah, quant à elle, dévisageait son collègue, ses lèvres toujours étirées en un mince sourire qui se voulait ironique.

    « Solas, mon cher, j'espère que vous n'êtes pas sérieux. Vous savez comme moi que ce genre d'endroit n'est pas pour m'effrayer et que je suis parfaitement à même de m'occuper seule de moi. N'oubliez pas que j'ai été Auror … » Il faudrait bien entendu passer sous silence son long séjour en hôpital et le moral, plus qu'oscillant, qu'elle avait traîné durant des mois à la suite de la bataille de Poudlard. A la suite de son départ des rangs des Aurors britanniques. Mais de toute cette affaire, son collègue ne savait rien … rien de plus que les rumeurs qui couraient au château, affirmant tout et son contraire. « Étrangement, j'aime autant venir ici lorsque l'envie me prend de siroter une liqueur bleutée. Mais peut être penserai-je à faire appel à vous la prochaine fois. » Qui sait ? Ce fut cet instant que choisit Lena Gladez pour revenir, déposant sur la table qu'occupaient les deux professeurs toutes sortes de petits amuses-gueules. Olives, tranches de cake, confiserie sorcières et verrines enchantées. Deborah le savait : tout ici était ensorcelé et si la plus grande partie de la nourriture se contentait de faire tourner la tête et de modifier les perceptions des sorciers de passages, certains effets secondaires pouvaient être tout à fait autres … Elle adressa un sourire à Lena.

    « Merci infiniment, Lena. Vous êtes délicieuse. »

    Elle s'amusa un instant de la rougeur vaguement candide de la serveuse, sûrement stupéfaite que Deborah se permette ce genre de réflexion devant son … devant l'homme qui l'accompagnait. Elle hocha la tête avant de disparaître à travers la foule. L'attention de la professeure de Vieille Magie revient bien vite sur Monsieur Florentin.

    « De quoi grignoter pour la soirée … Et vous, Solas ? Qu'êtes vous venu faire ici ? Vous êtes sans nul doute le dernier des professeurs de l'école que j’aurai imaginé dans un tel lieu ! »
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Solas M. Florentin

Solas M. Florentin

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MessageSujet: Re: Du vin et des profs | Debo&Solas, 01/09, le soir   Du vin et des profs | Debo&Solas, 01/09, le soir EmptyLun 26 Oct - 23:23

Tiens, passaient-ils aux prénoms, maintenant ? Très bien, très bien… Passant délicatement la langue sur une goutte de vin égarée sur ses lèvres, Solas se renfonça légèrement dans son siège, sans cesser de prêter attention aux paroles soyeuses et acides de sa collègue. Il n’aimait effectivement pas la proximité qu’elle instaurait entre eux, avec ses regards caressants, sa voix moqueuse qui roulait sur sa peau en une désagréable mélodie, sa jambe qu’elle croisait par dessus l’autre, son assurance provocatrice. Solas aimait la chaleur humaine, sans artifice, sincère et sans arrière-pensée ; tout le contraire de la sorcière qui lui faisait face, encastrant sa silhouette aérienne dans son champ de vision.

Et pourtant… pourtant, ce jeu lancé entre eux piquait quelque chose dans sa poitrine (son égo, probablement), flattant malgré lui son instinct. Et le sourire imprimé sur ses lèvres suffisait à le prouver.

Il n’avait été qu’à demi-narquois, cependant, en lui signifiant qu’il était dangereux pour elle de se promener par ici en cette heure avancée de la soirée. Il ne la portait peut-être pas dans son coeur, mais cela ne l’empêchait pas de ne pas avoir spécialement envie de la voir se faire agresser par un vampire charmé par la blancheur de sa gorge et de la voir disparaître de la circulation, les artères trouées et le corps enterré quelque part au quartier Sud de Roscoff. Il savait bien qu’elle avait été Auror, mais même les Aurors les plus talentueux avaient leurs faiblesses… « Vous devriez tout de même prendre garde à vous. N’oubliez pas que dans « ancienne Auror », il y a le mot « ancienne ». Et que je ne serai pas toujours là pour vous protéger » se moqua-t-il, tambourinant du bout des doigts les parois cristallines de son verre désormais vide. Si un dragon assoiffé de chair fraîche avait débarqué, nul doute que celui qui aurait eu le plus de chance de s’en sortir, entre elle et lui, était la personne qui avait de longs cheveux bruns et une absence de poils sur les joues, mais qu’est-ce que cela pouvait faire ? Il sentait une agréable chaleur déployer ses tentacules invisibles dans son corps, ronronnant dans son estomac et brûlant sa gorge. Il battit des paupières pour chasser le léger flou qui, de temps à autre, se déposait sur ses prunelles, et écouta sa collègue faire du gringue à la serveuse.

« Un peu plus, et vous auriez pu vous servir de son visage comme grille-pain » commenta-t-il d’un air désinvolte, posant les yeux sur les aliments qu’avait apporté la jeune serveuse aux cheveux blonds. « Je ne savais pas que vous vous intéressiez aux demoiselles sans défense. Je croyais que le commun des mortels avait plus de chance d’attirer un troll en s’enroulant dans une tranche de jambon plutôt que de susciter votre intérêt. Merci de m’avoir détrompé. » Sur ces bonnes paroles, il lui adressa son plus beau sourire. Hein, quoi, comment ça, il cherchait les problèmes ?

Il piocha dans la nourriture apportée par la serveuse et attrapa un… une… euh… ça ressemblait à une olive, mais Solas n’en était pas certain. Il était potionniste, et il savait reconnaître des ingrédients ; cette chose ronde et verte n’était probablement pas un aliment destiné à d’innocents apéritifs entre amis. Il hésita légèrement ; en temps normal, il l’aurait reposée, soucieux de protéger sa santé. Mais il ne voulait pas donner à Mademoiselle Green la satisfaction de le voir battre en retraite devant une simple petite chose ronde et verte… aussi se décida-t-il à la croquer, espérant qu’il ne regretterait pas son geste.  

« Ce que je fais ici ? » répéta-t-il après avoir avalé son « olive ». Un petit goût piquant chatouilla ses papilles gustatives. « J’étais venu boire. Et draguer des serveuses. Et enquiquiner mes collègues qui savourent paisiblement un verre de vin. Oh ! Pardon ! Ça, c’est vous. » Il sourit à nouveau. Ses mains fourmillaient bizarrement, et un élan d’enthousiasme le traversa comme un éclair. A croire que quelqu’un avait eu brillante idée de verser quelques gouttes de potion d’euphorie dans cette pseudo olive. Heureusement qu’il savait en reconnaître les effets et qu’il savait se maîtriser… malgré le léger rire qui commençait à l’agiter, et à la brume qui empoissait peu à peu son cerveau. Ooooh. My. God. Rester calme, rester maître de son corps, ne pas céder aux cloches qu’il croyait entendre tintinnabuler, au loin ! Il savait qu’il aurait dû prendre une fiole d’antidote avant de quitter Beauxbâtons. Il avait été un peu trop insouciant… « Je suis venu faire une pause. C’est tout. Ca arrive même aux meilleurs, vous savez. » finit-il par répondre, battant plus vite des paupières.

Et, avant d’avoir pu s’en empêcher : « Vous savez, Deborah, vous êtes une créature plutôt séduisante. Pour ceux qui ont des penchants un peu masochistes. Pourquoi être aussi hautaine, alors que vous pourriez vous mettre tout le monde dans la poche en étant simplement… je ne sais pas, moi… sympa ? » Mettez ça sur le compte de l’olive. Quelqu'un y avait peut-être mis, en sus de la potion d'euphorie, une petite goutte de Veritaserum. Il se sentait flotter, à mi-chemin entre un état de béatitude et de joie sourde, se sentant légèrement à côté de ses pompes.

Tout ça allait mal finir.
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Deborah R. Green

Deborah R. Green

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MessageSujet: Re: Du vin et des profs | Debo&Solas, 01/09, le soir   Du vin et des profs | Debo&Solas, 01/09, le soir EmptyMar 3 Nov - 9:46

    Il y avait ancienne, oui. Une ombre passa sur le visage de l’ex Auror. Ce n’était pas volontairement, pas un seul instant, que Deborah avait cessé d’exercer un métier qu’elle avait aimé plus que tout. Elle … elle soupira discrètement. Elle refusait l’idée qu’elle ne s’y était peut-être pas suffisamment préparée. Elle n’aimait pas non plus songer que des éléments extérieurs, des éléments qu’elle ne maitrisait pas, l’avaient poussé à quitter cette voie. Plus que tout, Deborah détestait penser au fait qu’elle n’était pas faite pour cela.

    Il y avait pourtant une part de vérité dans chacune de ces options. Un bref instant, elle voulut partir. Planter là son collègue, quitter ce bar insalubre et retourner à Londres, fière, la tête haute, et supplier son ancien supérieur de la reprendre. Elle saurait se montrer persuasive. Elle avait des arguments de taille ! Deborah avait été douée. Une Auror de qualité. Sa vieille magie était un atout considérable, un atout qu’aucun autre Auror, sur place, n’avait dans sa poche.
    Et puis le château s’imposa à son esprit. Elle retint difficilement un autre soupir. Partir n’était pas envisageable. Deborah chassa toute pensée amère de son esprit et s’efforça d’adopter un visage souriant. Elle retira sa longue cape, la posa négligemment sur le dossier de son fauteuil avant de boire une gorgée brulante de son breuvage d’un étrange bleu électrique.

    Lena s’éloignait dans la foule, et Deborah du se faire violence pour revenir à la réalité. Se servir de son visage comme d’un grille-pain ? C’était une possibilité. Elle sourit.

    « Ce ne serait pas très sympathique. Lena est une jeune femme très gentille, quoi qu’encore hésitante, Solas. La taquiner, oui. Vous savez aussi bien que moi que j’aime être embêtante, tourner autour des gens, me rappeler à leur bon souvenir ! Détrompez-vous, Solas. Cela ne veut pas dire que je m’intéresse aux gens. Mais tant qu’à faire … pourquoi se priver de la moitié de la population ? » Elle s’autorisa un clin d’œil, attrapa un petit morceau de cake qu’elle avala sans se poser de question. Elle connaissait Lena et savait que la jeune serveuse n’aurait jamais mis quoique ce soit de dangereux dans le plateau d’amuse-bouche.

    Du moins l’espérait-elle.

    Le cake avait un étrange gout épicé que Deborah ne reconnut pas immédiatement. Un gout de vin aux épices, un gout de cannelle, presque, un gout de quelque chose qu’elle aimait beaucoup trop pour que cela ne soit naturel … Elle fronça les sourcils, pas certaine de comprendre. Face à elle, Solas semblait avoir à faire à une olive joueuse. Une olive qui voulait sans aucun doute donner le sentiment qu’il avait bu – qu’il avait trop bu. Il était … attendrissant. Deborah se surprit à sourire d’une manière qu’elle n’aimait pas tellement. Minute, minute … Deborah fronça les sourcils.

    Elle tenta de se rattraper aux paroles de son collègue, y parvient un petit peu trop bien à son gout. Ce n’était pas un filtre d’amour … ou alors pas très puissant. Juste assez pour qu’elle ne pose sur lui un regard stupide, juste assez pour qu’elle ne boive ses paroles, pour qu’elle hoche la tête, approuvant totalement ses propos. Oh la la. Espérons que les effets de cette chose s’estompent rapidement …

    Mais en attendant, répondons ! Essayons, tout du moins … Il voulait qu’elle soit gentille ? Deborah pouvait peut être faire un petit effort …

    « Oh, vous avez tout à fait raison, Solas ! » Sa voix était trop joviale pour que ce ne fut naturel. Elle retient d’extrême justesse un roucoulement stupide, songea à la gourde pleine d’un antidote puissant qu’elle avait toujours avec elle, lorsqu’elle était Auror. Un éclair de rage brilla au fond de ses yeux. Ce fut tout ce dont Deborah fut capable pour marquer son mécontentement. « Mais je serais très gentille avec vous, maintenant, Solas ! Nous serons les meilleurs amis du monde. »

    Oui, bon. Bien. Sans commentaire.
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Solas M. Florentin

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MessageSujet: Re: Du vin et des profs | Debo&Solas, 01/09, le soir   Du vin et des profs | Debo&Solas, 01/09, le soir EmptySam 28 Nov - 12:10

Solas dévorait sa collègue du regard. La joie inondait chaque fibre de son corps, lui donnant envie de rire, de chanter, de prendre la jeune femme par la taille et de l’emmener danser au beau milieu de L’Embuscade. MAYDAY MAYDAY, quelque chose n’allait définitivement pas !
Elle-même le regardait d’un drôle d’air. Son visage exprimait une passion qu’il ne lui avait jamais connue, mais une lueur furieuse brûla un bref instant dans ses yeux, comme si elle avait conscience de son comportement, de sa gentillesse inhabituelle, de ses paroles légères, et qu’elle lui faisait comprendre qu’elle lui casserait la figure s’il en profitait.

Le problème étant que le professeur n’avait qu’une idée en tête, plus envahissante que du lierre sur un morceau de mur : en profiter.

« Vous avez bien raison, il ne faut pas se priver de la moitié de la population » répondit-il donc gaiement, avançant le bras pour effleurer du bout des doigts la joue blanche de la sorcière. Une brise légère vint caresser sa peau. Arrête ça tout de suite, tu n’es pas en train de tailler une bavette avec une collègue sympa et avenante, tu es avec Deborah Green !! grinçait une voix lointaine, très lointaine, quelque part dans son cerveau -qui, pour le moment, lui semblait sur orbite. « Il serait bien dommage, par exemple, de se priver de votre compagnie, pour la seule raison que vous êtes désagréable, hautaine et irritante. »

Bon, on ne pouvait pas non plus exiger de Solas qu’il fasse preuve d’une amabilité à toute épreuve envers elle. Un sourire se glissa sur le visage du sorcier, et il reprit une nouvelle olive ensorcelée sans la moindre hésitation. Son coeur lui martelait la cage thoracique, et il aimait terriblement ces sentiments d’euphorie et de légèreté qui piquaient chaque centimètre carré de sa peau, et le parfum de sa compagne improvisée avait quelque chose qui faisait pétiller ses pensées. Toutes ces sensations, ces odeurs, ces images troublées par la fumée bleutée qui se déployait dans le pub, tout cela lui rappelait qu’il était… vivant.
Et qu’il adorait ça plus que tout.

« C’est vrai ? Vous allez devenir gentille ? » s’étonna-t-il, suite aux paroles de Deborah. Un élan d’enthousiasme s’empara de lui, et il fit un bond sur ses pieds, quittant son siège confortable. « Tout va bien, monsieur ? » s’étonna une serveuse qui passait par là, le dévisageant avec un air mi-anxieux, mi-moqueur. « Tout va bien ! Très bien ! Je voulais juste faire quelque chose pour sceller cette amitié naissante entre cette charmante demoiselle et moi-même ! » La serveuse haussa les épaules et repartit d’un pas aérien. Les élucubrations teintées d’alcool et de philtres aux effets plus ou moins puissants étaient légion, par ici.

Toujours debout, Solas tendit la main à Deborah. Sans attendre de réaction de sa part, il s’empara délicatement de son poignet et l’entraîna vers lui. « En tant que nouveaux meilleurs amis du monde, je vous invite à une danse -tout ce qu’il y a de plus correct, bien entendu- avec moi ! Et si vous refusez, j’en serai très offensé. » Et il commença à la faire tournoyer avec lui, posant sur elle un regard doux. Mondieumondieu mais qu’est-ce tu fais, Solas… soupira la voix intérieure qui lui tenait probablement lieux de conscience et qui se frappait sûrement la tête contre un mur. « Maintenant que nous sommes amis, nous pouvons peut-être nous tutoyer, n’est-ce pas… Deborah ? C’est un joli prénom, Deborah. Vos… tes parents avaient de bons goûts. »

Et il raffermit sa prise sur son corps. Solas survivrait-il à tout ça, lorsqu’il s’en souviendrait ? La réponse dans le prochain épisode !
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Deborah R. Green

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MessageSujet: Re: Du vin et des profs | Debo&Solas, 01/09, le soir   Du vin et des profs | Debo&Solas, 01/09, le soir EmptyLun 14 Déc - 22:19

    Quoi, elle, hautaine ? Désagréable ? Irritante ? Qu'est ce que … Quoi ? Il avait du … mais Deborah ne tenait déjà plus compte de ce que venait de dire son ami … collègue ! Son ami … Hein ? Le temps d'essayer de comprendre ce qu'il se passait, de tenter de froncer les sourcils et déjà, Deborah ne maîtrisait plus rien. Bon. Peut être que demander des amuses bouches n'était pas l'idée du siècle. L'enseignante savait parfaitement bien que les serveuses ensorcelaient tout ce qu'il leur passait sous la main … mais qu'importe !

    Déjà, la délicieuse chaleur de l'amour se répandait dans ses veines. Les instants à venir promettaient d'être délicieux.

    Doucement, Deborah hocha la tête, un sourire imbécile aux lèvres. Oui, elle allait être gentille. Du moins pour la soirée ! Elle n'aurait pas le choix, de toute façon. Et puis … Deborah aimait sentir la délicieuse sensation d'ivresse qui s'emparait d'elle, qui lui tournait la tête et la privait de tout le bon sens qu'elle possédait d'ordinaire, qui la privait de sa verve habituelle. Elle se sentait tellement bien ! Si euphorique, si … amoureuse.

    Damned.

    Elle roucoula.

    « Oh oui ! Je vais être gentille ! Après tout, vous l'êtes bien, vous … Solas ! Que faites-vous ?! » Solas Florentin s'était levé d'un coup, entraînant une pauvre serveuse qui passait par là dans sa folle danse. Il parlait fort, il disait vouloir fêter leur soudaine amitié, il … Minute, minute ! Ils étaient amis alors ? Vraiment ? Les joues de la sorcières rosirent et elle roucoula. Ses doigts se refermèrent un bref instant sur le verre et Deborah avala rapidement une gorgée du liquide brûlant. Elle allait avoir besoin de forces.

    Surtout si elle entendait bien séduire outrageusement le professeur Solas Florentin …

    Un éclair de lucidité la parcouru et Deborah secoua la tête … pour replonger aussitôt dans son indolente rêverie. Si elle acceptait une danse ? Mais quelle question ! Elle accepta, se leva et attrapa la main de Solas tout en lui adressant un sourire éblouissant.

    « J'en serai honorée ! Solas je … » Ils tournoyaient ! Etait-ce vraiment une danse qu'il lui offrait ? Là, au beau milieu de L'Embuscade, à la vue et au su de tous ? Les sorciers les moins fréquentables de Roscoff seraient donc témoins de leur déchéance ? « Je serai ravie de vous … de te tutoyer, Solas ! Oh ! Merci. C'est … un prénom auquel j'ai finis par m'attacher. » En dépit de ses parents, de ce que tout cela lui rapellait. « Pardonnes-moi, j'ai un bien piètre entraînement, en ce qui concerne la danse … Parait-il que ce n'est pas très utile, lorsque l'on ambitionne d'être auror … ou professeur ! »

    Elle eut un léger rire, se surprit à sourire. A adresser un léger clin d’œil à Solas. Elle se força à suivre le mouvement imposé par Solas, préférant de loin lui laisser le soin de mener la danse.

    « Alors, dis-moi … les amis se … confient, n'est-ce pas ? Ils partagent certaines choses. Je me demandais … d'où tiens-tu tes talents de danseurs, Solas ? »
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Solas M. Florentin

Solas M. Florentin

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MessageSujet: Re: Du vin et des profs | Debo&Solas, 01/09, le soir   Du vin et des profs | Debo&Solas, 01/09, le soir EmptyJeu 14 Jan - 22:09

Solas avait l’impression d’être le sorcier le plus heureux de la terre.

Deborah Green avait accepté son invitation ! Elle s’était laissée entraîner avec lui sur leur piste de danse improvisée et elle virevoltait avec lui, légère comme une plume, l’enveloppant de ses yeux splendides (et légèrement vitreux, allez savoir pourquoi). Si on avait dit à Solas Florentin que le jour de la rentrée, il partagerait quelques pas de danse avec Deborah Green, la prof la plus inaccessible de toute l’île de Batz, il se serait étouffé dans ses sécrétions salivaires à force de rire !

Et pourtant, ils dansaient, les doigts fermement entrelacés, et les roucoulements de Deborah résonnaient à ses oreilles comme la plus délicieuse des musiques. Il dirigeait leurs pas sans trop de difficulté, enivré par le parfum de la sorcière et charmé par ses sourires et ses clins d’oeil complices. Il avait déjà dansé dans bien d'autres lieux, au cours de ses voyages, et il savait se débrouiller. Une-deux-trois, une-deux-trois… Il suffisait juste de prendre garde à ne pas écrabouiller les orteils de sa partenaire, et tout roulait comme sur un skate-board moldu.

« Ne t’inquiète pas, Debo ! » lança-t-il d’une voix joyeuse, sincèrement heureux de pouvoir tutoyer sa collègue. Il n’aimait pas les barrières invisibles que les humains s’échinaient à dresser entre eux, à grand renfort de politesse froide et de regards méfiants. « Tu ne te débrouilles pas trop mal. Pour une débutante. Un peu plus, et tu arriveras à détrôner mon arrière grand-mère, au niveau du jeu de jambes ! »

Il la gratifia d’un clin d’oeil.

Que disait-elle ensuite ? Que les amis se faisaient des confidences ?
Son sourire s’élargit. Alors ils étaient amis pour de vrai ? Ce n’était pas une blague ???
Si tant de paires d’yeux ébahies n’étaient pas braqués sur eux et qu’il n’était déjà pas occupé à faire tournoyer Deborah autour de lui, il aurait sûrement exécuté une petite danse de la victoire (consistant à secouer les bras en criant quelque chose d’intelligent comme « YOUHOU »). Il avait envie de le crier sur tous les toits, de grimper au sommet de Beauxbâtons, de mettre ses mains en porte-voix et de l’hurler au monde entier : « DEBORAH GREEN EST MON AMIE !!! »

Nom d’un shtroumpf en tenue affriolante, la serveuse avait un peu forcé sur la dose de ce qu’elle avait mis dans leurs petits-fours.

« Oh, mais le talent n’a pas grand-chose à voir avec ma façon de danser » répondit-il donc du même ton joyeux. « Il suffit simplement de savoir… être détendu. De ne pas penser aux gens qui nous regardent et qui jasent sur nous. Je ne réfléchis pas, je me laisse guider par mon instinct, sans me triturer les neurones pendant des heures et des heures, et tout se passe à merveille ! Je laisse les doutes et les réflexions aux professeurs ex-Aurors au passé mystérieux. Comme toi, par exemple. »

Il se sentait bien, là, avec Deborah Green dans ses bras, sous le feu des regards des autres clients. Il se sentait bien, relaxé, étourdi par la chaleur, l’alcool et l’euphorie artificielle, et il cessa brusquement de danser. Il plongea ses yeux dans ceux de la jeune femme, comme s’il cherchait à fouiller ses prunelles, à sonder son âme, à s’insinuer dans son cerveau pour mieux le lire et le comprendre.

Il voulait la comprendre. Maintenant qu'elle était son amie, il ne voulait plus qu'elle soit si étrange, si difficile à cerner.

« Pourquoi tant de mystère, Debo ? Pourquoi est-ce que tu es si... énigmatique ? J’aimerais en savoir plus sur toi, tu sais… Si ça se trouve, tu as un mari et des enfants, et je ne suis même pas au courant ! »

Il prit délicatement son menton pour la forcer à le regarder dans les yeux. Il avait déjà oublié qu’ils étaient observés, écoutés, et qu’il n’était pas dans son état normal.
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Deborah R. Green

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MessageSujet: Re: Du vin et des profs | Debo&Solas, 01/09, le soir   Du vin et des profs | Debo&Solas, 01/09, le soir EmptyMer 3 Fév - 16:58

    Deborah roucoulait. Elle dansait avec Solas Florentin, de façon maladroite, certes, mais tout de même. Ce simple fait aurait suffit à la faire rougir comme une gamine et à présent, voilà que Solas lui faisait d'audacieux compliments sur son jeu de jambe ! Quoi, elle ? Battre son arrière grande mère ?

    … Dieu du ciel !

    Et bien peu de temps après, Solas lui prodiguait quelques menus conseils. Allons donc ! Elle dut retenir un nouveau roucoulement, adressa un regard d'amoureuse éperdue à Solas Florentin. Aaaaah! Aurait-elle pensé un jour ou l'autre passer une si bonne soirée … avec son collègue ? Diantre non. L'espace d'un instant, la jeune femme secoua la tête. Allons bon ! Il s'agissait de Solas Florentin, du professeur de potion et d'alchimie, du professeur responsable de la maison de l'Air. N'était-elle pas censé le détester de ton son être ?!

    Si, bien sur. Hum.

    La serveuse avait du avoir la main forte sur ce filtre d'amûu …

    Pardon ? Que disait-il ? Elle ferma un instant les yeux avant de poser une nouvelle fois son regard sur le visage de Solas. Se triturer les méninges ? Mystères ? Ex-auror ? Minute, MINUTE ! Parlait-il d'elle ?

    Oui, aucun doute. Il n'y avait pas tant de professeurs ex-auror, dans les parages ! Elle eut un léger rire vaguement gêné – comme si Debora Green aurait pu être, en temps normal, gênée par quoi que ce soit qui se rapportait à elle même – et détourna les yeux, ignorant comme elle le pouvait les battements effrenés de son coeur.

    « Allons donc. Ne dis pas tant de sottises … Je n'ai pas grand-chose de mystérieux et toute la population sorcière de Roscoff et de l'île de Batz sait tout de mon passé d'Auror en Grande Bretagne, voyons ! » Hum hum. Mais voyons … « enfin, il me semble … »

    Était-elle intimidée ? Quoi, elle ? Par qui ? Par tous ces gens ? Par le regard de Solas ? Peut être était-ce un effet de l'alcool, du filtre d'amour, de la pénombre, encore, qu'en savait-elle ? Et puis son collègue cessa de danser et Deborah resta un instant pétrifiée.

    Bon, peut être avait-elle exagérée. Peut être qu'en effet, elle se taisait sur son passé, sur … quoi, un mari ? Des enfants ? Un rire étrange lui échappa. Elle s’embarrasser de mouflets ? N'en avait-elle pas assez comme cela à Beauxbâtons ?! Quelle étrange question lui posait-il ! Et puis Solas attrapa son menton et Deborah se mit imperceptiblement à trembler.

    « Je … il ne s'agit que d'un petit peu de discrétion ! Mais après tout, la réputation de ma famille est connue, non ? Tu conviendra qu'il peut m'être préférable de … de ne pas trop en dire ! » De faire du mystère, donc. Allons bon ! Solas était-il vraiment si prêt d'elle ? Un bref instant, sans le vouloir, les yeux de Deborah se posèrent sur les lèvres de l'homme qui lui faisait face. « Quant à un mari, à des enfants, ça non ! Je ne pourrai pas … »

    Voilà qu'elle n'arrivait plus à finir ses phrases ! Qu'elle … Elle secoua un bref instant la tête et puis, n'y tenant plus, faisant fit des regards et des oreilles qui traînaient, elle posa doucement ses lèvres sur celles de son collègues.

    HUM HUM.
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MessageSujet: Re: Du vin et des profs | Debo&Solas, 01/09, le soir   Du vin et des profs | Debo&Solas, 01/09, le soir Empty

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